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Nous apprenons à lire et à écrire.

Par ce biais nous formons des mots,

Nous formulons des phrases,

Nous lisons des livres,

Nous acquérons un vocabulaire,

Nous développons notre culture,

Nous faisons travailler notre intellect,

C’est-ce qui nous différencie des animaux.

Nous utilisons de simples voyelles

Qui se marient avec des consonnes,

Pour nous exprimer tous les jours de notre vie.

A notre tour nous formons un alphabet.

Dès notre naissance, on nous attribue un prénom

Qui épouse le patronyme familial

Avec nos parents, nos frères et nos sœurs,

Nous créons un A.D.N. de mots,

Des mots qui s’ajoutent à d’autres.

L’apprentissage du langage sera suivi

Par l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

Au fur et à mesure nous grandissons

Dans notre société en étant reconnaissant à Charlemagne

D’avoir instauré l’école pour tous,

Plutôt qu’elle ne soit accessible pour une catégorie.

Bien que nous sachions que certaines écoles

Restent un privilège pour une catégorie de la population.

On ne nous apprend pas à l’école

Cette discrimination de connaissances,

Certaines personnes utilisent le verbe sophistiquer,

D’autres des mots tellement savants,

Que nous devrions avoir sous le bras un dictionnaire,

Pour comprendre ou du moins avoir la notion de compréhension

De leurs propos, mais les mots ne sont qu’une joug dans le langage.

Il y a aussi ceux qui sont une encyclopédie ambulante,

La connaissance est une science qui est à la portée de tous

Mais qui creuse un fossé entre les classes sociales de notre société.

Pourtant nous utilisons tous le même Alphabet,

Depuis sa découverte, héritage Babylonien,

Il est passé par plusieurs phases,

Avant d’être celui que nous connaissons aujourd’hui.

A notre tour nous formons d’autres mots,

Nous mixons voyelles et consonnes

Pour formuler des phrases, des mots.

Certains mots anciens disparaissent

Pour laisser place aux nouveaux,

Ceux que les académiciens formulent.

Chaque année il y a des centaines de nouveaux mots.

L’Alphabet est une musique, un casse tête

En perpétuel mouvement d’évolution vers la connaissance.

Chaque année une nouvelle Encyclopédie parait,

Nouvelle édition pour que nous puissions

Nous familiariser avec de nouveaux termes,

Pour que nous puissions évoluer intellectuellement.

Par amour, par amitié, par passion

Nous construisons la chaine de l’humanité,

Le palier de la connaissance et de la communication.

C’est un tout, pourtant,

Ce tout, différencie la population, cloisonne les êtres.

Il schématise une échelle de connaissances,

Il creuse plus qu’il n’unit le fossé des riches et des pauvres.

Dommage que les mots qui s’unissent si bien

Partagent les hommes sur terre,

L’intelligence d’une personne peut

Etre évalué par les tests de QI,

Mais ne devrait pas être évalué par rapport

Au statut ou à la richesse matérielle d’un être.

Seuls les analphabètes sont tristes de ne pouvoir

Accéder aux privilèges de la lecture, de l’écriture,

Un handicap qu’ils ont du mal à vivre et à confesser.

Cette richesse culturelle fait d’un être humain,

Une cruelle différence, même si la parole prend souvent le relai.

On utilise les mots pour l’expression orale,

Puisque nous connaissons le dicton:

«　La parole est d’or…　»

En sachant que certains silences sont lourds à porter.

Seul celui qui veut et ne peut avoir accès à l’Alphabet

Sait ce qu’il en coûte de garder ce secret,

Ne pas savoir lire et écrire est une tare

Au sein de nos concitoyens.

L’intelligence ne s’arrête pas

Aux aptitudes de l’intellect,

Les mots du cœur se chantent, se disent, se crient

Ils sont sacrès pour toute personne morale,

Pouvoir les transcrire est une bénédiction.

Si cela c’était avéré impossible

Vous ne seriez pas en train de me lire.

Merci à l’Alphabet tant redouté

En cours préparatoire, tant de brimades

Pendant la scolarisation pour en arriver

A le remercier, à l’idéaliser.

Grâce à toi mon ami de galère.

«　Alphabet　» est ton nom.

Tu m’as tant apporté,

Du rire aux larmes.

Mais le plus beau cadeau

Que tu m’es fait

Est celui qui me permet

De pouvoir m’exprimer,

De connaitre la liberté, l’évasion

L’enrichissement de connaissances

Sans toi je serais cloitré, prisonnier

De mes états d’âmes, de l’ignorance.

On serait plus pauvre que Job,

On serait insignifiant,

Juste de passage sur cette terre

Sans savoir que la vie se construit

Jour après jour,

Et que chaque jour on apprend

Pour ne pas mourir idiot,

Tout cela grâce à toi, l’Alphabet.

Samy (6 janvier 2010)